COLLIGNON Médéric Jus de bocse
Porgy and Bess [2004] Minium
Depuis une douzaine d’années, il est celui qui bouscule et illumine la jazzosphère hexagonale (dont deux éditions de l’Orchestre national de jazz, sous la direction de Paolo Damiani puis Claude Barthélémy, les groupes de Laurent Dehors, Sclavis, Emler et autres demandeurs d’imprévu).
Amoureux fou des « cuivres » qu’il n’en finit pas de sculpter, ce trompettiste virtuose (né en 1970 dans les Ardennes) s’est attaqué, pour son premier opus personnel, à un monument créé en 1936, qu’ont « visité » quasiment tous les jazzmen. Dont Miles Davis à qui l’effervescent Collignon rend un hommage moins irrespectueux qu’on aurait pu s’y attendre quand on sait les gaies turbulences dont il est capable : un coup de maître en forme de concerto pour cornet, bugle et voix.
P. C.